
Il est enfin paru, l'article du Dr Anna Arlinghaus et de moi-même. Et le mieux, c'est qu'on peut le lire gratuitement. Et grâce à l'aimable autorisation du directeur de la publication de "Die POLIZEI", le professeur Dieter Müller, je peux également vous proposer de télécharger un autre article de 2018 de la juge administrative Cornelia Alberts et moi-même : "La directive européenne sur le temps de travail et ses conséquences sur la pratique policière".
Génération Z : l'avenir de l'aménagement du temps de travail dans la police ?

Résumé
La sécurité publique doit être garantie 24 heures sur 24. En conséquence, les policiers* travaillent en équipe, généralement 40 ou 41 heures par semaine. Malgré de nombreuses publications sur les sciences du travail, qui ont mis en évidence les risques concrets en termes d'accidents et de santé des collaborateurs, seules quelques adaptations mineures ont été apportées, comme la réduction de l'équipe de nuit prévue de 12 heures à 10 heures.
Mais les forces de police sont désormais confrontées à une jeune génération très soucieuse de sa santé et peu encline à travailler en équipe, dans la mesure où cela nuit à sa santé et limite trop le temps socialement utile. Par conséquent, de plus en plus de fonctionnaires* démissionnent, un phénomène tout à fait nouveau mais massif pour la police. Il semble que le temps soit venu de repenser les modèles de travail posté traditionnels de la police.
Pertinence pratique : Les systèmes d'équipes de la police sont en grande partie en contradiction avec les connaissances de la science du travail sur l'organisation humaine du travail en équipe. Cet article montre pourquoi, avec la jeune génération de policiers*, la police doit impérativement repenser et adapter ses systèmes et horaires de travail traditionnels. En outre, les possibilités d'organiser de telles adaptations sont discutées.
La directive européenne sur le temps de travail et son impact sur la pratique policière
Résumé
La directive 2003/88/CE1 sur le temps de travail fixe des prescriptions minimales concrètes en matière de sécurité et de santé dans l'aménagement du temps de travail, notamment en ce qui concerne les périodes de repos journalier et hebdomadaire, la durée maximale hebdomadaire de travail et l'aménagement du travail de nuit. La mise en œuvre de cette directive pose des problèmes très importants à la police, dont les tâches sont très particulières. Est-il, par exemple, légalement admissible de fixer les heures de repos ?
Les services de police peuvent-ils réduire leurs heures de travail à l'occasion d'opérations de grande envergure, par exemple le sommet du G20 à Hambourg ou les transports Castor ? Cela s'applique-t-il également aux services postaux réguliers ? Qu'est-ce que le temps de travail et le temps de garde ? Comment faut-il classer les astreintes ? Ces questions et bien d'autres encore, très pertinentes dans la pratique et qui donnent lieu à des débats houleux entre les représentants du personnel et les chefs de service dans de nombreux Länder et au niveau fédéral, sont abordées dans cet article après une introduction aux mécanismes de base de la directive européenne sur le temps de travail. En outre, le contexte scientifique de la directive est expliqué afin de démontrer son importance en tant que pilier essentiel de la sécurité des conditions de travail.